Tu es moi, je suis toi

A bien y réfléchir cher barde, on se ressemble, on n’a pas les mêmes moyens de communication mais qu’importe nous nous comprenons, un regard brûlant, ou bien intense, un sourire complice, ou bien tendre.
Pas de blabla pas de chichi, la sincérité est de mise, à la fois maîtresse et pilier de cette relation plus que fusionnelle, elle fait de nous deux êtres vivant une relation presque irréelle.

C'est plus qu'une douce romance, c'est une sorte d'intense communion. Il n'existe pas de mesure pour te dire l'ivresse que me procure cette tendre fusion.
Tout est simple, tout est franc, il n'y a pas de secret caché. Il n'y a que deux êtres brûlants dont les frissons se reflètent dans le miroir de ce lumineux don de soi.

Dans la pénombre de la chambre ne brille que l'éclat de leurs yeux mi-clos. Le silence n'est qu'apparence, car dans le secret de leur couche, leurs murmures se répondent :


- S'effeuiller au fur et à mesure pour garder le mystère...

- Ecarter un à un les voiles, pour mieux montrer, sans exposer...

- Laisser deviner, exciter l'imagination, éveiller les sens...

- Suggérer, frôler, susurrer et sentir, mais ne rien dire, faire paraitre et laisser croire, évoquer dans la tendresse, éblouir dans la sensualité.

- Donner l'envie ... titiller la curiosité, nourrir son désir ?

- Inspirer, émerveiller, tendre enchanteresse drapée de tes charmes subtils, courtisane délicieuse aux parfums voluptueux qui enivre les sens de l'être sur lequel se pose son doux regard...


Ils s'embrassent. Et avec leurs yeux qui se ferment, les tenèbres et le silence retombent comme un rideau léger, troublé uniquement par leurs frôlements et le bruit du tissu froissé.

- "Permettez-vous, douce enchanteresse, que ce soir de nouveau je me glisse dans vos draps et vienne réchauffer votre couche" fit-il mine de demander formellement, employant ce vouvoiement qu'ils affectionnaient comme une douce caresse dans les moments d'intimité, sel supplémentaire à leurs accords envoutants.

Elle le regarda avec cette lueur malicieuse dont elle a le secret et un ton faussement menaçant :

- "Vous avez plutôt intérêt bel inconnu".

Le sourire qui illumina simultanément leurs deux visages était empreint de la plus ancestrale et la plus douce des magies. Avec un petit signe de la main elle disparut, noyée dans la foule, laissant derrière elle un sillage de magnétisme auquel il était si sensible.

Elle s’était faite, le temps d’une farce, la victime du Lakeshire. Tout avait commencé lorsqu’elle avait cru voir sa silhouette alors que le gryphon entamait sa descente vers les carmines, elle pensait que son imagination se jouait d’elle.
Elle devait en avoir le cœur net, elle court sur le pont et s’arrête a mi chemin afin de jeter un coup d’œil.
Plus de doute, c’était bien lui, il se tenait, là, assis sur le ponton, entrain de caresser tendrement de son regard la surface scintillante du lac.

Un duel s’annonçait, c’était le lac ou moi … amusée par cette fausse jalousie je devais trouver un stratagème qui le ferais détourner son regard de cette onde envoûtante. Je m’avance vers lui à pas de velours me glisse dans l’eau et … appelle a l’aide.
J’étais la victime et lui ne s’est pas fait prier pour endosser divinement bien le rôle du valeureux chevalier.
Lorsqu’il s’aperçut de la supercherie, nous avons rit.

Trempé mais heureux nous sommes remontés sur le ponton, et la amusée et savourant ma victoire je lance un regard mi amusée mi peste …. J’avais gagné.

La soirée se déroula tout aussi agréablement mêlant taquinerie, pause tendresse, humour, sérieux.
Il se révéla être un fin pédagogue, m’expliquant toutes les ficelles des chasseurs.
Bref ce fut une soirée comme je les affectionne tant, aussi alors que j’allais partir et qu’il me posa la question :

" Permettez-vous, douce enchanteresse, que ce soir de nouveau je me glisse dans vos draps et vienne réchauffer votre couche" fit-il mine de demander formellement, employant ce vouvoiement qu'ils affectionnaient comme une douce caresse dans les moments d'intimité, sel supplémentaire à leurs accords envoutants. "

Je le regarde avec cette lueur malicieuse et d' un ton faussement menaçant je lui réponds :

"Vous avez plutôt intérêt bel inconnu".

Cette soirée si agréable ne pouvait pas se terminer pas aussi banalement .....

Dès que la clenche levée libéra le battant de la porte, il avanca d'abord la main au bas du panneau pour rassurer Sig. A l'intérieur le petit tigre se préparait déjà à feuler pour alerter sa maîtresse mais fut immédiatement rassuré par l'odeur familière et la façon particulière dont les doigts du barde massaient son crâne en le faisant presque instantanément ronronner de bonheur. En silence l'Elfe pénétra dans la pièce plongée dans une obscurité que perçaient à peine les lueurs de la ville qui filtraient autour des volets.

Le corps de sa belle était étendu sous ses yeux de chat, blotti sous d'épaisses couvertures de laine. Une fois de plus il se fit violence pour ne pas céder à cette tendre pulsion par laquelle il aurait voulu le dévoiler et le caresser encore et encore, éprouver une fois de plus le satin de sa peau et la douceur de ses courbes. Il eut tôt fait de se déshabiller avant de se glisser dans les draps frais du côté de la couche qu'elle avait laissé libre.

Il attendit quelques minutes que sa peau se réchauffe afin de ne pas éveiller son enchanteresse en se blotissant trop vite contre elle. Elle l'aurait certainement traité de murloc, ils auraient ri et très vite leurs rires auraient dérapé en baisers coquins et plus encore. Mais elle avait besoin de repos et lui aussi. Il se contenta de lui faire éprouver dans un demi-sommeil l'expression de son mâle émoi dont il garderait pour lui la tension. Quand bien même il avait envie d'elle, il savait aussi respecter son rythme. Elle bougea à peine, juste une légere ondulation des hanches qui signifiait si bien à la fois l'acceptation du désir de son inconnu et le plaisir qu'elle avait à sa présence. Il se cala et l'enveloppa voluptueusement dans ses bras protecteurs. Elle laissa échapper un gémissement d'aise qui le fit sourire.

Très vite le sommeil l'emporta, bercé par les chaudes effluves de leurs corps enlacés. L'âme de sa complice l'attendait et lui tendait la main à la porte du domaine des rêves.