Le banquier n'en voulait plus.
Il en avait gardé des choses, mais cette grenouille ne restait pas dans sa boite.
J'avais du la reprendre.
Une grenouille... Sur les routes... Bah...
Elle a de grands yeux noirs, impénétrables. J'ai passé des heures a me regarder dedans.
Parfois elle etirait sa langue ou elle sautait pour se degourdir les pattes.
Elle est jolie en fait : Gueurzette.
Elle me regarde sans rien dire, placidement. Alors je lui parle. Je crois qu'elle étire la langue quand elle est d'accord avec moi. Elle ne le fait pas souvent.
Je lui raconte comme nous avons parlé toute la nuit avec Mahel.
Je lui dis comment il me délivre de mes angoisses, de mes doutes et de mes peines.
Comme il me comprend, comme il sait être patient.
Et moi j'ose lui avouer parfois, que je l'envie, que je jalouse sa gentillesse et sa comprehension.
Il me caline alors, me console et me redonne confiance.
Je prends de bonnes résolutions. Gueurzette étire sa longue langue.