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 Yaëlle

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Yaëlle

Yaëlle


Nombre de messages : 91
Localisation : Chapelle de l'Espoir
Date d'inscription : 15/09/2005

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MessageSujet: Yaëlle   Yaëlle EmptyLun 6 Fév à 23:35

Le soleil ne s’était pas encore levé . Cela faisait à peine une dizaine d’années que l’on s’était battu tous côte à côte afin de continuer à croire à son aurore. Les steppes ardentes et les terres dévastées avaient été le théâtre de batailles sanglantes qui finalement avaient été gagnées et ceux, au nom de la lumière …
Ses yeux gris quittèrent la fenêtre du ciel de nuit pour retourner dans l’ombre de la pièce. Son père avait conquit ses honneurs dans cette guerre là. La peau claire et les sombres cheveux des Mournhold avaient de toutes manières et de tout temps étaient un symbole d’autorité et de capacité sur les champs de bataille. Le seigneur Lacan était beau et fier en armure …
Elle le savait pour avoir vu bien nombre de fois le portrait de cet homme imposant qui était aussi son père.
Sûrement l’aube allait se lever, il avait tout fait pour que cela arrive et il avait réussi.


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Elle aussi possédait ces traces de sang , elle regarda sa main longtemps , en la retournant de temps en temps afin de vérifier si réellement la pâleur y était uniforme . Une peau blanche, lumineuse sous une lune, des ongles clairs parfaitement coupés et limés à la manière des dames de cour … Elles n’avaient rien de guerrières cependant .. Juste des mains de femmes bien éduquées, sachant jouer du piano ou du luth, tourner les pages d’un livre ou peut être broder …
Elle releva ses longs cheveux noirs encore humide de la toilette matinale en un haut chignon sans être capable d’empêcher quelques mèches de s’échapper de leur prisons. Ces mèches là tombaient toujours sur ses joues comme fait de contraste entre cette peau translucide et ces sombres cheveux. De minuscules gouttes d’eau se laissèrent glisser le long des joues et tombèrent en silence sur les épaules encore nues, la sensation produite la fit frissonner et elle boutonna jusqu’au col sa riche robe blanche bordée d’or.
Elle se dirigea vers sa commode sur laquelle se trouvait l’insigne de l’Ordre. Le long bâton d’argent portait en son bout une croix ouvragée aux vertus spéciales. Ses doigts se posèrent sur l’objet froid et lumineux et glissèrent sur lui comme s’ils devaient s’assurer du grain du métal … Mais il était lisse , désespérément lisse, aucune erreur, aucune irrégularité . Juste la perfection merveilleuse d’un produit divin. Elle n’aimait pas cet objet, bien au contraire mais lui l’aimait il ?

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Beaucoup pensez que la Lumière l’avait choisi pour être sa représentante mais il en était tout autre, elle s’était arrogée le droit de choisir elle et elle avait choisi cette voie du sacré.
Les cérémonies étaient toujours trop longues et trop nombreuses et toujours elle n’en attendait que la fin, elle ne voulait pas des devoirs, juste des droits. Pourquoi prêcher pour ses propres idées en désaccord avec celles d’autrui, pourquoi obliger une croyance ? Elle croyait en ses seuls choix et cela, elle en était certaine, était universel.
Les rêves n’appartiennent qu’ à leur créateur, les réalités appartiennent à tous. La Lumière était un rêve trop éloigné de la réalité, tout comme cet objet cérémoniel reçu lorsqu’elle fut reconnue véritable prêtresse. L’acier et l’argent servaient d’armes alors que les croix étaient l’apanage des tortures diverses.

Elle remit en place l’écharpe noire au dessus de sa robe et glissa à sa ceinture sa dague, laissant le bel insigne posé contre un mur.
Elle aimait cette dague imparfaite pourtant aiguisée de meilleure façon, elle aimait ce qui ne voulait être parfait et ce qui acceptait l’imperfection.
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Yaëlle
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