une compagnie...

Je me promenais dans la forêt tranquille d'elwynn... Il faisait bon, le soleil semblait ne jamais vouloir se coucher... Ses rayons me caraissaient le visage aussi sûrement qu'une mains. Je marchais lentement, toujours à l'aide de mon baton pour savoir ou j'allais... Plusieurs fois j'ai quitté la route pour me retrouver dans l'herbe grasse. Mais toujours mes pieds retrouvaient le pavé...

Le bruit de Goldshire s'effacait doucement, et je commencait a entendre les bruits des haches sur les arbres... des bruits de pas sur quelque chose de creux... du bois... un pont ! je suis sûr un pont, je vais pas tarder à arriver au camps de Val... Peut être que... Enfin non ca sert à rien d'y penser... C'est trop inaccessible.

Des voix d'enfants... Je les reconnais... enfin ils me reconnaissent plus sûrement que moi, je les entend courir dans ma direction en criant "C'est l'aveugle, venez voir !!"

Ils ne sont pas méchants, mais ils ont tendance a m'agacer des fois... mais j'ai pas l'impressions qu'ils sont venus tout seuls, alors je ferai gaffe a me retenir pour pas en baffer un, je risquerais de me metter la nourisse sur le dos et j'pourrais plus m'en sortir...

A cette pensée, un petit rire s'échappe de ma bouche, et je garde le sourir, laissant tomber mon baton et faisant semblant de le chercher, tendant les bras devant moi. Les enfants ont l'air d'apprécier, ils jouent, et moi, je m'amuse mine de rien.

J'ai passé quelques minutes comme ca avant de m'écrouler dans l'herbe. Ma tête rencontre une barrière et un des enfants pense que je me suis assomé. Horrifié, me pensant peut etre mort, ils courrent loin, j'esquisse alors un sourir. Mais je reste la, reprenant mon souffle... Je sens une odeur de fumier, et d'animal... Je connais bien cette odeur, quand j'étais dans ma ferme, mon cheval, non... mon âne sentait un peu pareil. Je ne bouge toujours pas, j'entend des bruits de sabots... Le son est mat, le sol meuble, il n'a pas l'air férré encore. J'en attrape une poignée de terre dans la main pour m'en persuader.

Quand tout d'un coup je sens quelque chose attraper ma capuche et la tirer vers le haut. Un souffle puissant et un secouement de tête eu raison de ma capuche...

C'est pas moins d'un naseau de cheval qui est venu se poser contre mon cou a la naissance de l'épaule. Le cheval, parceque maintenant je suis sûr que c'est un cheval, reste comme ca un moment... jusqu'a ce que je me décide a lever la main. Il souffle quand il me voit bouger, mais je fais des gestes lents pour etre sûr de ne pas l'effrayer.

Ma main arrive sur ces basjoues... il accepte mes gratouilles, ca fait plaisir, je souris et je reste la... Je me relève finalement... et le cheval me laisse faire, restant appuyé contre moi, me poussant meme, joueur.

J'appelle l'élever si tant est qu'il est dans le coin

- Hola mon ami... comment il s'appelle c'cheval ?
- Metigo messire, un fier destrier dont le père était celui du roi lui même.
- L'roi hein ? <rigole> j'm'en moque pas mal d'père c'bestiaux. Combien vous voulez pour qu'vous prenne Metigo avec moi ?
- Quatrevingt-dix pièces d'or messires...
- Un vieil aveugle pourra jamais t'en donner tant mon ami...
- Je vais voir ce que je peux faire pour vous soulager un peu...
- Pas tout d'suite d'toute facon... faut encore qu'j'économise un peu.
- Peu de gens passent par ici messire, cet étalon vous attendra le temps qu'il faudra.
- J'l'espère bien... J'l'espère bien <plus bas>


Sur ces mots, j'ai appliqué une dernière caresse sur l'museau Metigo et je suis parti a reculon... J'espère qu'il m'attendra.