Ce que c'est.

J’en suis arrivée à ne plus croire. On m’a dit que l’amour était beau et bien mais je n’en ai jamais vu que ses effets les plus sombres.
L’amour est violent et blessant, stratagème pour conquérir et moi … Victime.

Jeux de demi-mots et de faux semblants, des non et des oui, une danse où chaque pas devient si aisément une torture. Regards, mots, frôlements, ne plus savoir qui nous sommes.

De l’eau et du vent, insaisissable. Du froid dans tout ces doutes, du froid dans ces ruelles, du froid dans notre jeu … La distance.

S’avancer pour reculer, s’accrocher pour lâcher. Injuste et pathétique je ne fais que rester sur des ruines branlantes, tombant, relevant … Incapable, balance du choix infaisable.

La chaleur d’un homme qui revient, qui s’avance …
Il a confiance, je sais qu’il ne devrait pas … Il me suit, peut être je ne le veux pas.
Il me regarde aussi mais je ne le mérite pas.


L’amour est une défaite et moi … Coupable.

Dame Yaëlle, vous savez le respect que j'ai pour vos talents. Je sais combien la morale des Hommes peut être différente de celle des Elfes, et pourtant... Votre douleur si poignante, cette détresse que vous exprimez me touche au delà de nos éthiques spécifiques, et je ne peux que compatir à votre douleur.

Que faire dame Yaêlle, sinon vous proposer la sérénité de notre cité comme lieu de retraite propice à un allègement temporaire de votre fardeau, le temps d'y voir clair éventuellement ? Il n'y a pire brouillard que celui d'un coeur en balance et je n'envie pas votre position, tout comme je n'envie pas celle des âmes isolées qui ne savent trouver d'écho dans ce monde fragilisé.

Je prie pour vous dame, ma Déesse est un réconfort pour les êtres qui savent s'abandonner à ses tendres bras.


Déesse au doux sourire, dans tes bras j'abandonne
Les fardeaux et douleurs qui alourdissent mon coeur
Ta tendresse ineffable me remplit de bonheur
Effaçant les souillures quand ton nom je fredonne.

Par ces subtils mentrats je dissipe mes tourments.
Usant de ta magie je profite des moments
De pure sérénité où le temps, suspendu,
Autorise aux mystiques un instant d'Absolu.

Et c'est l'esprit plus clair que je ressors du Temple
L'âme régénérée, d'un oeil neuf je contemple
Notre cité d'Amour qui devant moi s'étend.

Tant d'Etres qui l'habitent, tant de destins croisés
Dont j'ai charge à présent de faire bénéficier
Des dons que tu m'accordes si généreusement.

J'en étais arrivé à ne plus y croire. On m'avait dit de laisser tomber, que je finirais par oublier, mais jamais il ne m'avait quitté l'esprit.
L'amour est doux et la passion brûlante... Je brûlais.

Le voyage, la distance, la guerre, le fracas des armes, les morts en nombre, l'alcool, l'alchimie, la mort ? rien n'y faisait. Il revient sans cesse, vous hante le coeur et l'âme, et si il ne peux se poser, alors il vous ravage.

Puis la Lumière, guide éternel. Levant devant mes yeux la vérité, noyant les ombres sans pitié, clair comme un ciel azuré, de la vie révélant toute beauté.

De nouveau avancer, de nouveau se croiser, tenter de se comprendre mais ne pas s'effondrer... et pourtant maintes fois trébucher.

Mais elle est la et lasse. D'ici je suis résolu mais hélas...
Comment l'oublier, comment la regarder.
Je prie, serais je entendu ?

L'amour est implacable et moi... son axiome.

Y'en a beaucoup qui aiment, et y'en a beaucoup qui ont sûrement aimé c'te dame...

J'm'y suis cassé les dents aussi sûr'ment qu'les autres, mais c'pas grave, c'est la vie qu'on dit. J'm'plaisais à m'dire qu'c'était avec elle qu'm'lev'rai plus, J'm'disais qu'c'était avec elle qu'j'arret'rai d'respirer plus tard, ben... J'ai mal dit.

J'ai bu comme un trou, j'ai plus mangé, tell'ment ca f'sait mal dans l'ventre d'entendre "J'ai peur de ne jamais pouvoir t'offrir ce que tu désires", et encore aujourd'hui, ca triture l'bitougniaux qu'j'ai dans la poitrine, mais c'est la vie qu'on dit.

Donc, j'm'en vais, comme si j'avais jamais eu mal, et j'r'lève la tête comme si tout allait bien... C'facile d'faire du cinéma, tout l'monde y croit, mais moi, j'peux pas m'mentir... Ca fait bien mal quand même !

L'amour qu'on dit ?

Quelle salop'rie j'en dis !

Th th th mais arretez voyons !

Bon heum ... c'est trop long à expliquer comme ça mais bon moi je dis ... rien ne vaut une petite partie de pêche pour y voir plus clair !

Non mais si ne rigolez pas hein ?

Bon déjà ça change les idées ne dites pas le contraire ! Et puis j'aime bien discuter en pêchant mine de rien .

Si le coeur vous en dit on se fait ça à l'occasion hein ? non ? ah ... bon tant pis .

Enfin moi je dis ça, je dis rien hein ?